Il y a peu de temps, m’élevant de quelque cent mètres au-dessus de Dô-Néva, sur une pointe de rocher qui domine immédiatement notre maison, et regardant au loin, du côté de la mer, je me pris à penser qu’il serait bon de pouvoir, dans une description magistrale, faire partager à tous les amis de la Mission la joie intense que l’on éprouve parfois, dans une heure de détente, à contempler d’un point assez élevé, le mouvement paisible des choses et des gens. De là-haut, les choses apparaissent mieux dans ce qui dure, les détails s’effacent aussi bien pour ce qui réussit que pour ce qui manque, on a une vue d’ensemble, une vue de résultats, mais tout le travail caché, tous les efforts renouvelés ou vains, ne comptent pour rien dans le tableau. On ne voit que ce qui est, non pas ce qui aurait pu ou dû être.

Mais, hélas, il me serait aussi difficile de décrire ce que j’ai senti alors que de représenter la beauté d’un oiseau ou d’un insecte, par une description rigoureuse et nécessairement sans poésie. Il faudra donc par vous-mêmes, après avoir lu les détails de chaque organisme, vous faire un ensemble du tout et les multiples circonstances par lesquelles il faut passer pour arriver à un tel résultat.

Les multiples organismes de Dô-Néva forment un ensemble qui va du plus élémentaire matérialisme au spiritualisme le plus élevé, en passant par la colonisation, l’élevage, la pédagogie et l’éducation religieuse. C’est par la description du travail et du résultat de ces différents organismes que je me propose de vous donner une vue d’ensemble.

Cultures - Les cultures ont toujours été pour Dô-Néva une question de première importance, elles le sont devenues plus encore du fait de l’organisation d’un internat de filles et de l’augmentation toujours croissante de l’internat des garçons. Le gros effort qu’avaient dû donner les garçons l’année dernière pour subvenir aux besoins de l’internat des filles, effort qui s’est traduit par un travail plus discipliné, leur est rendu aujourd’hui par des cultures plus étendues et plus variées.

- Le premier terrain acquis pour les garçons n’a pas cessé d’être mis en valeur. Les défrichages nouveaux ont étendu la surface des cultures à plus d’un hectare et agrandi la caféière dont le rapport sera augmenté d’ici quelques années. Le terrain est actuellement traversé par une route conduisant du chemin municipal à la tribu. Deux cases ont été construites, l’une pour recevoir le missionnaire en tournée, l’autre pour l’indigène gardien du terrain, la conservation des maïs, coprah, café récoltés sur le terrain et le remisage des outils. L’ancienne case servant au logement des garçons a été remise en état.

Bel-Air - Après les années de disette d’autrefois, et les difficultés sans nombre qu’occasionnaient les cultures dans les tribus, sur des terrains donnés avec des restrictions par les indigènes, le Bel-Air s’est présenté aux garçons comme une véritable terre de Canaan, propre à toutes les sortes de cultures, et assez vaste pour permettre le repos des terres après chaque récolte. De plus, ce terrain a l’avantage sur Tû d’être plus proche, et accessible même par temps d’inondation, sans parler du temps gagné à chaque voyage du bourricot ou de la voiture à bœufs. Maintenant que nous sommes certains de l’avenir quant à ce terrain, nous pourrons y entreprendre des cultures à longue échéance que nous n’avions pas osé tenter jusqu’à maintenant. Déjà sommes-nous heureux du fait que toutes les cultures entreprises par les étudiants en différents endroits soit en plein rapport soit en perspectives d’avenir n’auront pas à être abandonnées au bout d’un certain nombre d’années. Chacun a planté cette année de quoi subvenir partiellement à l’entretien des natas qui viendront pour la conférence.

Les Sapins - Le choix des terrains pour les cultures de l’internat des filles a présenté dès l’abord une double difficulté. Il fallait qu’il soit proche pour éviter les pertes de temps permettre une surveillance régulière, d’autre part, il leur fallait un terrain complètement indépendant du terrain des garçons, pour empêcher tous rapports possibles. Le Bel-Air était assez vaste, mais enclos dans son entrée d’une barrière séparant nettement le terrain des cultures de celui réservé comme pâturage, il ne se prêtait pas à un partage entre les 2 internats. Aussi avions-nous décidé de réserver pour l’internat des filles tous les terrains disponibles de l’autre côté de la rivière. Malheureusement, cette disponibilité était étroite et impropre aux cultures indigènes. Ce fut là l’origine de notre détermination d’achat du nouveau terrain que nous avons nommé "Les Sapins". Actuellement, les filles ont planté plus d’un hectare qui assure leur nourriture annuelle. Dans une autre partie du terrain les garçons ont planté un hectare pour les besoins extraordinaires. La caféière, sur laquelle nous comptons pour rembourser le prix du terrain, a été nettoyée et augmentée dans la mesure du possible et cette année déjà nous y avons récolté plus de 500 kilos de café qui, avec celui de Tû et de Dô-Néva, rapportera près de 2500 Frs. Un parc à cochon et un poulailler ont été construits sur ledit terrain et le bâtiment en pierre a été remis provisoirement en état habitable pour le gérant, parent de notre imprimeur.

Pour toutes ces cultures, il nous a fallu un outillage renouvelé et si la Mission y a contribué pour une part, les garçons en ont fourni une plus grande part encore par la vente d’un excédent de maïs et une partie d’un travail effectué dans les mines. Aujourd’hui que le nombre des garçons est encore augmenté, et que l’outillage est diminué par l’usure et la perte, il faudra faire l’acquisition de quelques unités. Vous verrez d’autre part par le rapport financier de M. Benignus, qu’en outre du café, les terrains ont rapporté un peu de coprah. Cette production ira en augmentant dans l’avenir, sinon dans le prix obtenu du moins dans la quantité récoltée.

Bétail et chevaux - Notre meilleur cheval est mort, usé par les nombreuses courses de M. Leenhardt, il a vieilli rapidement et est mort sans avoir pu guère travailler depuis le départ de son ancien maître en décembre 1919. Il a été remplacé par un autre de moindre valeur acquis par M. Benignus dans une de ses tournées et qui suffit aux besoins du moment. Le vieux cheval de M. Laffay est toujours le serviteur fidèle de Mlle Capt.

Malgré quelques sacrifices pour des occasions importantes, le gros bétail a augmenté sensiblement et se monte aujourd’hui à près de 40 têtes, veaux compris. Le troupeau de chèvre a atteint également le chiffre de 40. Nous remercions ici M. Leenhardt de son don primitif de 8 têtes de gros bétail et 15 chèvres qui nous ont permis de constituer une réserve d’alimentation représentant pour l’avenir une sérieuse économie pour la Mission et les nouveaux missionnaires.

En outre du bétail propriété de la Mission, nous avons une vingtaine de têtes dont les 2/3 du produit reviennent à la Mission. Un autre troupeau de 40 têtes est en location au Bel-Air.

Constructions et travaux- La construction de l’École Laffay n’a pas visiblement avancé, autant que nous l’aurions voulu. D’autres travaux urgents en ont été la cause.
  1. Construction d’un nouveau dortoir avec véranda et cuisine pouvant contenir 70 garçons.
  2. Nouveau sciage de poutres pour la véranda de l’école.
  3. Autre chantier dans la montagne pour sciage de bois dur pour encadrements des portes et fenêtres.
Néanmoins, l’état des travaux actuels est le suivant : crépissage des murs et blanchiment à la chaux achevé intérieurement. Le crépissage extérieur commencé. Deux portes achevées, 2 encadrements de fenêtre posés. Les autres en voie de construction. En ce moment, nous travaillons à l’achèvement de la véranda. Nous espérons inaugurer à l’arrivée de M. Leenhardt en septembre un bâtiment complètement achevé. Des circonstances indépendantes de notre volonté nous en empêcherons peut-être et nous obligerons dans ce cas à commencer l’école pendant les travaux en cours. Celle qui nous abrite en ce moment de pouvant plus durer au-delà sans danger pour la tête de chacun. Étayée de tous côtés, elle est une menace perpétuelle pour le matériel et les gens.

Étudiants et garçons ont travaillé ensemble à la construction d’une nouvelle barrière au Bel-Air entourant un terrain de cultures de [?] pour les étudiants et moniteurs. Une partie de ce terrain a été réservé aux cultures destinées à la conférence qui doit se réunir à Dô-Néva lors de l’arrivée de M. Leenhardt. Conférence qui réunira à la fois tous les natas et les nouveaux missionnaires. Une autre barrière avait été construite sur le terrain même de Dô-Néva en vue d’une plantation de cocotiers à laquelle nous avons renoncée à cause de l’augmentation du bétail et de l’acquisition du nouveau terrain des Sapins. Plusieurs case d’étudiants ont été reconstruites, d’autre réparées. En ce moment, 3 cases sont en construction pour les étudiants nouvellement arrivés. D’autres suivront d’ici peu. En vue de la récolte de café, nous avons commencé aux Sapins un grand séchoir cimenté afin de débarrasser notre maison de tout l’encombrement du travail de séchage, décorticage, triage, etc. Nous avons pu heureusement éviter des frais pour ce travail par la construction sur place d’une décortiqueuse avec ventilateur combiné.

Œuvre scolaire

Étudiants - Comme l’année dernière, l’école des étudiants a marché dans la mesure du possible et nous avons dû, pour notre part, l’abandonner plus encore aux soins des natas professeurs pour des circonstances qui nous ont accaparés par ailleurs. D’autre part, l’absence de l’un deux pour repos à Lifou a exigé un changement de programme qui, s’il a bouleversé quelque peu la marche régulière des choses, n’en a pas moins été l’occasion d’un renouvellement de pensée et d’études. Ce qui est le plus à regretter, c’est que les prix élevés du matériel scolaire et la diminution du budget nous ont empêché de leur accorder tout le nécessaire à la conservation des cours entendus.

Mais au moins, si les progrès sont lents, visiblement, ils se font en profondeur. C’est dans ce sens que nous avons donné tout notre effort. Depuis plusieurs mois, quelques nouvelles unités ont grossi la phalange de l’année dernière, ce qui porte à 17 le nombre des étudiants pour 1922. Des 12 étudiants qui m’avaient été confiés à mon arrivée, 11 sont encore ici actuellement, le 12e a été placé provisoirement dans une tribu nouvelle réclamant un nata. Les 5 nouveaux nous viennent de tribus de Canala, Monéo, Tchambo et Koné.

A côté du travail scolaire, le travail manuel a été aussi en progrès non pas tant comme rendement que comme cœur à l’ouvrage et initiative personnelle. Il est important pour de futurs natas d’être travailleur par habitude sinon par tempérament, afin d’entraîner plus tard la masse souvent inerte de leur Église. Et c’est assez difficile de leur faire comprendre qu’il y a autant de dignité pour eux et pour leur pays à savoir bien construire une case ou une église qu’à faire de long discours qui tiennent plus par la forme que par le fond.

Femmes - Nous avions remarqué dès le début l’immense fossé qui séparait les étudiants de leur femme, intellectuellement parlant pour les unes, spirituellement pour les autres. Nous avons essayé par la création d’une école de femmes de combler cette lacune dans la mesure du possible. Quatre après-midi par semaine, sauf imprévus ou travaux urgents, elles se réunissent sous la direction de Mme Pasteur, soit pour le français, arithmétique, histoire sainte, couture et raccommodages. Cet effort nouveau qui leur est demandé semble les encourager et les rehausser à une dignité nouvelle. Elles ne sont plus seulement les femmes de leur époux, mais elles deviendront quelque chose par elles-mêmes qui peut avoir sa force et son autorité.

Garçons - Les garçons sont aujourd’hui au nombre de 58, dont l’un est actuellement en apprentissage de reliure à Nouméa en vue de l’installation future à Dô-Néva d’un atelier de cet ordre. Trois autres parmi les plus anciens sont exclusivement réservés au travail de charpente et menuiserie. Ils ne suivent plus l’école que facultativement. Nous aurions voulu organiser des cours du soir pour ces externes et quelques élèves parmi les plus avancés en vue d’un développement essentiellement du français. Le départ de notre moniteur principal ayant surchargé le programme de nos journées, nous y avons renoncé sans toutefois abandonner la perspective pour de meilleurs jours. Si la perte de notre moniteur a été un inconvénient grave quant à la surcharge de travail, elle m’a permis de voir les garçons de plus près, de les connaître mieux dans leurs bons et leurs mauvais jours. Ce qui me fait le plus plaisir en eux, ce n’est pas tant leurs progrès en français ou en arithmétique que leur bon esprit et leur discipline au travail. Si le nombre de garçons de l’internat a augmenté, celui des externes des tribus a décru sensiblement. Heureusement ceux qui nous restent sont l’espérance de demain et peut-être nous seront-ils plus longtemps fidèles que les anciens. Nous l’espérons sans trop oser y compter.

L’école est actuellement mal logée - 4 classes dans la même salle, c’est plus qu’il n’en faut pour conserver une discipline silencieuse. Aussi vivons-nous sur l’espérance du nouveau bâtiment scolaire qui s’élève splendide mais lent, lent, lent. Nous n’avons rien changé à l’ordre habituel. Les classes se tiennent toujours le mardi, mercredi, jeudi, les autres jours étant suffisamment remplis par l’entretien des cultures et travaux généraux. Là aussi, comme chez les étudiants, le budget restreint et le prix élevé des marchandises nous ont privés de bien des facilités d’ordre pédagogique. Aussi avons-nous fait appel aux tribus qui, cette année déjà par un travail particulier, ont fourni plus de 2500 francs au budget scolaire. D’autre part, la suppression totale de sucre et de pain ainsi que de riz ou maïs acheté dans l’ordinaire des garçons, a contribué pour beaucoup à l’économie générale que M. Benignus vous indiquera d’autre part. Cette restriction de dépenses ne pourra pas se maintenir une autre année, car il est évident qu’une école neuve ne peut pas abriter du matériel usagé et peut-être aussi que quelques circonstances fortuites comme pertes ou mauvaises récoltes nous obligeraient à des achats de vivre à Nouméa. Nous tenons à dire en passant toute la reconnaissance que nous devons à M. Benignus de l’aide désintéressée et constante qu’il n’a cessé de nous témoigner par des achats et expéditions de toute nature ainsi que pour l’intérêt soutenu qu’il a porté à la cause de Dô-Néva.

Filles - L’internat des filles, s’il a prouvé sa viabilité dans ces années écoulées n’a pas encore étendu son influence dans toute la Calédonie. Il commence cependant à devenir un fait acquis parmi les natas qui en doutaient lors de sa création et si rien de fâcheux ne vient entacher sa réputation, il possèdera bientôt la confiance générale et deviendra une institution d’importance égale à l’internat des garçons. Mlle Capt vous dira d’autre part les résultats acquis et espérés.

Œuvre religieuse

L’œuvre religieuse dans son organisation intérieure n’a subi aucune modification si ce n’est la 1ère heure de 8 à 9 h du mardi matin devenue heure d’ouverture générale, où garçons et filles de Dô-Néva et des tribus sont encadrés de leurs aînés femmes et étudiants pour entendre la leçon d’histoire sainte. Ce qui serait plus intéressant de noter ici est le résultat même de cette œuvre religieuse dans les cœurs de ceux qui en sont les bénéficiaires. Mais ces résultats, s’ils sont visibles à l’observateur attentif et affectueux, ne sont pas exprimables à cause de leur évolution lente et subtile. Ce ne sont pas des conversions subites qui se produisent et qui s’exprimeraient par des paroles ou des larmes, mais ce serait plutôt comme une lente illumination de l’être tout entier, comparable au lever de l’aurore dans une gorge profonde. Les fronts se détendent, grandissent, s’éclairent ; les yeux cessent de regarder à terre pour se lever peu à peu, confiants et plus joyeux. Mais nous n’avons pas le droit de nous bercer d’illusions et le travail est grand, très grand encore pour arracher le mensonge qui fait partie de la nature même de l’individu et qui dans le monde d’Église développé devient ni plus ni moins la diplomatie de chez nous dont tout l’art consiste à faire passer pour vrai ce qui ne l’est que peu ou pas du tout. Le vrai païen, plus obscur et brutal, est plus franc mais il est difficile d’en trouver encore dans les tribus voisines de Dô-Néva, où tout semble vouloir être classé dans l’une ou l’autre des religions catholiques ou protestantes sans cependant y adhérer complètement, soit par le baptême ou la fréquentation régulière du culte.

Chez les étudiants cependant, après quelques douloureux mois d’incertitude de leur part, ils semblent avoir compris que ce que nous attendons d’eux n’est pas une obéissance tacite seulement mais bien plutôt une recherche sérieuse et constante de ce qui en eux ne cadre pas avec le motif de leur présence à Dô-Néva.

Nous voudrions qu’à son arrivée M. Bergeret trouvât non pas des intellectuels ou même des hommes connaissant à fond leur Bible, mais des caractères sachant le pourquoi et le rôle de leur consécration.

Catéchumènes - Les catéchumènes représentent pour nous la récompense de l’effort donné. Ils ne sont pas par eux-mêmes un résultat, mais une promesse. Promesse de confiance, promesse de reconnaissance, promesse de compréhension de ce que nous attendons d’eux qui sont venus à Dô-Néva, non pour connaître seulement, mais pour apprendre à se diriger plus tard selon le seul élément de vie qui puisse les préserver du monde et de ses passions. Le dernier jour de l’année, 18 l’ont compris chez les garçons et 7 chez les filles, ce qui porte le nombre des catéchumènes à 21 garçons et 11 filles pour l’année 1922. Cela ne veut pas dire que 21 garçons et 11 filles aient été jugés dignes et capables d’être catéchumène, aucune pression n’ayant été faite sur eux. Ils se sont offerts spontanément ou amenés par les anciens qui avaient compris leur rôle en propageant les vérités reçues en eux. Que deviendront-ils ? Tous comprendront-ils l’importance de leur nouvelle détermination ? A Dieu seul appartient l’avenir ; à nous de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour garder et développer ce que Son Esprit a fait lever.

Et maintenant, l’annonce de l’arrivée prochaine des nouveaux missionnaires et du retour de M. Leenhardt donnent à notre cœur un soulagement à la pensée que nous ne serons plus seuls, que tel ou tel organisme ne sera plus sacrifié au bénéfice d’un autre, ou que tous ensemble ne seront pas incomplètement maintenus. Notre programme était de maintenir en état tout ce que M. Leenhardt nous avait laissé à son départ. Nous croyons n’y avoir pas failli et toujours travaillé dans la mesure de nos forces à conserver un Dô-Néva digne du missionnaire qui le reprendra.

P. E. Pasteur

Note : Des extraits de ce rapport sont parus dans le Journal des Missions de la SMEP (1922, pp. 405-409) sous le titre "Extraits du Rapport de M. Pasteur sur l’œuvre de Do-Néva en 1921".